et dans celui d'un avion subsonique,
le phénomène du bang sonique ne se produit pas, mais les gênes occasionnées pas les moteurs sont également problématiques. Ainsi de nombreux riverains à proximité des aéroports comme Roissy-Charles de Gaulle ou Orly se plaignent de bruits insupportables.
Les avions subsoniques produisent une pollution sonore de 2 types :
- Le bruit des moteurs se décompose en bruit provoqué par l'expulsion des gaz, en bruits internes liés aux parties rotatives du moteur ainsi qu'au bruit de la combustion.
- Le bruit aérodynamique est provoqué par les turbulences aérodynamiques créées autour de l'avion. Il s'agit par exemple du bruit de la carlingue qui fend l'air à une vitesse élevée, des volets, des becs, des aérofreins, et du train d'atterrissage. De nos jours, en phase d'atterrissage, ces bruits deviennent aussi importants que les bruits des moteurs.
Pour réduire le bruit des avions, plusieurs solutions sont à l'étude, sur les moteurs, l'aérodynamisme mais aussi d'un point de vue légal.
Le bruit d'écoulement des gaz croissant avec le diamètre de la tuyère et de la vitesse d'écoulement du gaz, les industriels et les ingénieurs s'efforcent de créer de nouveaux moteurs pouvant avoir ces caractéristiques tout en gardant un bon rendement. Ainsi, les moteurs modernes à double flux de gaz, à grand diamètre et à basse vitesse d'éjection permettent de réduire ce bruit.
L'aérodynamisme de l'avion est lui aussi repensé pour permettre une meilleure pénétration dans l'air. Néanmoins, le gros problème vient des compagnies car qui dit améliorer l'aérodynamisme, dit souvent affiner la carlingue. On met donc moins de voyageurs, ce qui pose problème d'un point de vue commercial.
Enfin, de nombreuses lois sont mises en place pour éviter ces bruits. La loi sur le bruit de 1992 a instauré des règlementations liées à l'environnement sonore : isolation des bâtiments, protection des habitants à proximité des aéroports, limitation du niveau sonore des engins et produits. Elle a aussi fixé comme objectif la suppression de 3 000 "points noirs" (zones où le bruit atteint plus de 70 dB entre 8h et 20h). Une directive européenne fixe aussi des seuils concernant les véhicules à moteur, les avions, et règlemente le bruit à proximité des hôpitaux, des écoles, de certains quartiers... Bruxelles a d'autre part demandé aux Etats membres d'établir une cartographie des nuisances sonores pour 2007.
Un projet visant un avion totalement silencieux est aussi à l'étude depuis 2003, le Silent Aircraft Initiative, ayant pour but de réduire au maximum le bruit d’un avion, surtout durant les phases de décollage et d’atterrissage.
Première innovation : se servir de la carlingue comme écran anti-bruit, en plaçant les entrées d’air des moteurs sur le dessus des ailes.
Deuxième innovation : le design en aile delta de l’appareil, totalement différent de celui des avions de ligne conventionnels et de leur fuselage cylindrique. Entre autres avantages, cette forme offre plus de place pour intégrer les moteurs à la structure de l’avion, et ainsi réduire les bruits aérodynamiques qu'il génère en plus de ceux liés exclusivement à sa fonction.
Le bruit émis lors de l'atterrissage étant lié à la vitesse à laquelle l'avion arrive sur la piste, les ingénieurs ont aussi réfléchi à une technologie permettant de poser l’engin en douceur, pensant même à la verticale, par basculement des moteurs.